• Mon beau Covid roi des virus ...

    On me fait remarquer amicalement que mes critiques d’un gouvernement qui fait ce qu’il peut face à cette crise sanitaire sans précédent, sont peut-être excessives et certainement trop sévères.

    On me fait remarquer que les autres pays ne font pas mieux et que nous avons évité la situation catastrophique que connaissent les USA.

    On ajoute que les je-sais-tout qui se pavanent devant les caméras pour expliquer ce qu’il aurait fallu faire ne sont pas crédibles.

    Et on ne manque pas de me demander ce que j’aurais pu faire de mieux si j’avais tenu la barre du bateau France.

    Cette dernière question m’agace.

    Contrairement à ceux qui nous gouvernent je n’ai jamais imaginé être capable de guider le navire et contrairement aux politiciens précités je n’ai pas été sanctionné par les électeurs de ce pays.

    Cependant, beau joueur, je réponds volontiers à leurs demandes et je dis donc ici comment je vois les choses …

     

     

     

    Contrairement aux politiciens de pacotille qui se pavanent devant le poste, je ne parlerai pas de ce qui a été mal fait par le passé.

    Certes il leur est facile aujourd’hui de prédire le passé et de juger qu’il aurait fallu mieux le prévoir, s’approvisionner en masques, avoir des moyens de tester, virer plus tôt Sibête Machin et ne pas recruter la Bachelot.

    Ici je ne traiterai donc que du présent et comment ---De Gaulle en herbe-- je sauverais la France !

     

    Je vais néanmoins ajouter un préliminaire pour éclairer le passé qui, selon moi, n’est pas exactement tel que décrit dans le poste.

      

    Le passé simple 

     

    Quand on compare la gestion sanitaire passée de la France à celle des USA, on décrit une situation américaine catastrophique qu’on attribue à Trump et une situation en France qui est aussi bonne que possible.

    Les faits ne tenant pas compte de ces opinions très tranchées, en me référant aux faits, je note que la situation sanitaire aux USA n’est pas due à Trump, même si, comme les commentateurs français, il est un grand expert du n’importe quoi.

    La réponse sanitaire de chaque état de cette fédération est gérée par le gouvernement local. Idem pour les gouvernements des états de l’UE, qui ne tiendraient aucun compte de l’opinion de Ursula von der Leyen si, comme Sibête, elle invitait les européens à oublier le masque.

    Les états des USA sont-ils si mal gérés ?

    Oublions donc les recommandations de Trump et regardons les chiffres.

    Les USA comptent 328 millions d’habitants soit 4,9 fois plus que la France (67 millions).

    Si le nombre de cas recensés là-bas (19,3 millions soit 5,9%) est nettement supérieur à celui retenu pour la France (2,6 millions soit 3,8%) on pourrait en conclure que cette différence s’explique parce que le nombre de tests effectués là-bas est nettement supérieur au nôtre. Je laisserai donc à d’autres la responsabilité des conclusions qu’ils peuvent tirer de ces chiffres et je me pencherais plutôt sur le nombre de décès qui est moins sujet à polémiques.

    Les USA ont déjà comptabilisé 335 000 décès liés au COVID soit 102 pour 100 000 habitants contre seulement 63 000 en France soit 94 pour 100 000 habitants.

    Il n’est donc pas faux de dire que dans leur ensemble, les USA ont une gestion du COVID moins performante que la France.

    Cependant, si on peut se féliciter de cet avantage de la France, au plan global, l’UE ne peut pas se comparer favorablement aux USA. En effet, alors que l’UE vient de finalement accoucher d’un plan de relance de 750 milliards qui n’est pas encore ratifié. Les USA qui ont déjà mis en œuvre un plan global deux fois plus ambitieux, viennent d’en décider un deuxième tout aussi important.

    Par ailleurs, alors que l’UE est restée inaudible sur la recherche d’un vaccin, les USA ont investi plusieurs centaines de millions de dollars qui ont permis l’émergence de plusieurs vaccins.

     

     

    Le présent compliqué 

    On nous dit qu’on ne sait pas ce qu’on nous dira demain mais on nous rassure, on ne nous cache rien. Bravo !

    On a une solution pour tout et surtout on se félicite d’avoir des vaccins que le gouvernement nous dit prévoir d’utiliser comme suit. :

     

    ·         On va d’abord vacciner les pensionnaires des EHPAD et on en a d’ailleurs déjà vacciné 2 !

    ·      Ensuite, quand on aura vraiment des vaccins, on fera une injection de rappel comme préconisé aux 2 Ehpadiens déjà vaccinés, ceci après 3 ou 8 semaines selon l’évolution du point de vue sur la meilleure politique de double vaccination.

    ·         Après, on permettra aux personnes de plus de 70 ans de passer à la vaccinette.

    ·         Ensuite, il faudra vacciner ceux des professionnels de santé qui seront volontaires pour ne plus être vecteurs de la maladie auprès de leurs patients.

    ·         Enfin, les autres travailleurs et le reste de la population pourront s’inscrire pour obtenir leurs 2 doses.

     

    Je ne suis pas d’accord avec ce protocole de vaccination, aussi, en tant que chef suprême de l’autorité politique et sanitaire de ce pays, je ferai exactement l’opposé de ce qui est prévu et ce dans le but de gérer plus efficacement l’immunité collective recherchée.

     

     

    D’abord, je pense qu’il ne faut pas commencer par les pensionnaires des EHPAD.

     

    Le principe directeur c'est   "traitons d'abord les vecteurs pas seulement les cibles".

    La population des EHPAD est déjà confinée. Chaque pensionnaire étant isolé des autres et les visites des vecteurs potentiels étant strictement limitées et encadrées, cette mauvaise décision a des relents politiques fort désagréables et une efficacité sanitaire plus que douteuse. Il serait plus logique et efficace de vacciner tous les visiteurs en commençant par le corps médical (les imbéciles qui nous gouvernent disent que la vaccination n'est pas obligatoire. Certes mais l'entrée aux EHPAD pourrait être limitée aux gens déjà vaccinés).

    En outre, la question du consentement n’étant pas réglée, le politique s’expose à une double critique :

    (i) peut-on vraiment obtenir le consentement éclairé de tous les pensionnaires jugés capables ?

    (ii) pour les autres, est-on en mesure d’obtenir l’aval des tiers responsables dans des délais compatibles avec ce programme ?

    Les retards inévitables induits par cette priorité risquant de prolonger les effets de la crise sanitaire, donc les décès que l’on veut éviter, je persiste et signe :

    Il ne faut pas commencer par les pensionnaires des EHPAD.

     

    Ensuite, il faut se débarrasser du dogme de la double vaccination !

     

    Pfizer nous dit que lorsque son vaccin est administré une seule fois, il est efficace sur au moins 52% de la population. Par contre, une deuxième injection plus tard, porte à au moins 95% son efficacité.

    Sur cette base et selon le principe de précaution sensé protéger les décideurs, la France table sur deux injections.

    Si cette solution met effectivement les décideurs à l’abri de certains reproches, elle n’aboutit qu’à un résultat médiocre comparé à ce que, moi président (je ne parle pas de Hollande ici) je ferai !

    Je limiterai initialement les vaccinations à une seule dose.

    Ce faisant avec 100 000 vaccins (espérant les avoir un jour) je provoquerai immédiatement la productions d’anticorps chez au moins 52 000 vaccinés. Ainsi, en vaccinant rapidement les 30 millions de français non réfractaires, j’aurai augmenté de quelques 16 millions le nombre de personnes ainsi protégées.

    La solution à laquelle je m’oppose : avec le même nombre de vaccins on ne va vacciner que la moitié des volontaires potentiels, soit 15 millions. Avec une efficacité de 52%, on obtient donc l’immunité immédiate pour 7,6 millions d’individus puis une immunité à terme pour 95% d’entre eux soit seulement 14,2 millions d’individus. La différence d’efficacité portant sur 1,8 millions de personnes peut paraître mineure mais combinée au facteur temps, l'avancée vers une immunité collective y est nettement plus rapide.

     Pour le dire autrement …

    Supposons que je dispose de 2 vaccins pour vacciner 2 personnes.

    Dans le cas de la double vaccination je vaccine une seule personne puis je la revaccine au bout de quelques semaines.

    Dans ce cas je peux affirmer que, statistiquement à 95%, j’ai une personne immunisée au bout de x semaines.

    Par contre si je vaccine une seule fois mais chacun des deux patients, il est probable que l’un deux sera immunisé immédiatement voire les deux.

    Donc le choix se résume à

    ·         une seule personne vaccinée 2 fois et immunisée pour sur au bout de x semaines      ou

    ·         deux personnes vaccinées chacune une seule fois avec l'une d'elles probablement immunisée tout de suite.

    Cela revient donc à choisir entre une personne immunisée plus tard et une personne immunisée tout de suite.

     

    Enfin, pour atteindre au plus vite une situation sanitaire satisfaisante, j’inverserais les priorités.

     

    Comme dit plus haut, si les pensionnaires des EHPAD sont une bonne pioche politique, c’est une mauvaise cible sanitaire.

    Ils sont certes fragiles mais ils ne sont pas exposés au virus et dans le cas où malgré toutes les précautions déjà prises, ils en seraient victimes, ils n’ont pratiquement pas de chance de le transmettre. Le plan du gouvernement qui les dit prioritaires est donc mauvais. Je ne l’applique pas.

     

    Le plan du gouvernement met en deuxième priorité les personnes âgées (70 ans et plus) qui sont des risques statistiques plus importants que les générations suivantes.

    S’agissant d’une population qui vote, ce choix n’est pas anodin. Cependant, n’ayant pas l’intention de briguer un nouveau mandant après avoir réglé le COVID, ce n’est pas le choix que je fais.

    En effet, cette population qui n’a plus d’activités professionnelles est en mesure de mieux gérer son environnement pour éviter la contamination.

    Chacun maîtrise seul son emploi du temps et l’usage qu’il fait des gestes barrières. Il lui est donc plus facile qu’à d’autres de ne pas être confronté au virus.

     

    Par conséquent, il faut donc d’abord immuniser ceux qui sont susceptible de recevoir le COVID et/ou de le transmettre.

     

    Dans mon plan, la priorité est donc donnée aux travailleurs qui se déplacent, prennent les transports en commun et sont mis en contact fréquents avec d’autres.

    Parmi eux, il y a bien sûr les professionnels de la santé, y compris ceux qui travaillent dans les EHPAD.

     

    C’est seulement après cette première campagne de vaccinations que je demanderai de poursuivre avec une vaccination de rappel pour les premiers vaccinés qui n’auraient pas réagi comme souhaité à la première injection.

     

    Ensuite, une fois que l’immunité collective atteinte, et avant de rendre mon tablier, je ferais étudier les 2 questions restantes suivantes :

    ·         Doit-on continuer les vaccinations pour atteindre les populations initialement exclues (que ce soit leur choix ou non) ?

    ·         Comment gérer l’éventuelle épidémie de la saison suivante .

     

    Enfin pour éclairer ma lanterne de monarque, j’interrogerai les scientifiques pour comprendre pourquoi il valait mieux confiner les français que les exposer au terrible mutant anglais très contagieux mais pas virulent et qui aurait pu nous amener à produire des anticorps plus vite que le vaccin.

     

     

    Voilà, maintenant vous savez pourquoi vous devez regretter que je ne soit pas vraiment président<.

     


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  • Commentaires

    1
    dufetelle
    Vendredi 1er Janvier 2021 à 11:12

    Jean-Marie Président Jean-Marie Président Jea..........

    2
    Mavrick
    Samedi 2 Janvier 2021 à 19:35
    Bravo JM
    Toujours aussi percutant et fin dans l’analyse
    Quoique un peu long
    Ceci étant pour la vaccination étant intervenant en EHPAD comme tu le sais je souhaite qu’on ne m’oblige pas à me faire vacciner
    Pas assez de recul sur ces vaccins créés en 4 mois
    Rendons les français responsables de leurs attitudes plutôt que de leur dire sans arrêt fais ci fais ça fais pas ci fais pas ça
    Liberté liberté et arrêtons de nous dire ce qui est bon
    Ce qui est bon pour certains ne l’est pas pour d’autres
    3
    Thoin
    Dimanche 3 Janvier 2021 à 13:25
    Si vous êtes énarque ou science po je vais réviser mon opinion pourtant circonstanciée, sur ces intelligents aux bras cassés.
    Ce n est pas la 1ere fois que je vois des banquiers réalistes..sauf ,bien sur pour les placements financiers des clients ..
    Trêve de plaisanterie , bravo pour ce morceau de bravoure .
    Un rêve : pouvez vous aider à supprimer ces écoles supérieures de vaniteux dont l ombre portée les empêche de voir systematiquement les chausse Trappes ou ils nous mènent.
    Merci ..
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