• FACTURE ou FRACTURE ? Les deux mon colonel, comme dirait l’autre !

    Il y a de l’eau dans le gaz du côté de l’exécutif qui a du mal à mettre en œuvre la politique d’un président qui ne semble pas avoir trouvé la martingale gagnante pour calmer les agitations grandissantes, tenir ses promesses et rassurer l’opinion. 

    Je me suis donc désigné comme nouveau conseil politico-économique de l'Élysée (à titre gracieux bien sûr, sans me faire graisser la patte !) avec pour objectif de rétablir la paix sociale, la confiance et la pérennité de nos institutions comme de leurs représentants élus. 

    D’aucuns diront que je suis fou à lier et que je ferais mieux de m’occuper de mes oignons, d’autres, surpris car Macron et moi on n’a pas gardé les cochons ensemble, admireront peut-être mon audace. Quant à mes amis, ils s’étonneront certainement devant l’ampleur de la tâche qui m’attend car la route est droite mais la pente est forte. 

    Moi j’ai la foi du charbonnier et pense pouvoir être utile pour autant qu’on me laisse les coudées franches et la bride sur le cou. Pas question de vous conter fleurette ou de vous entraîner vers quelque miroir aux alouettes. Non je reste la tête sur les épaules et, même si nul n’est prophète dans son pays, je vais franchir le Rubicon sans y aller par quatre chemins, au risque de friser le ridicule pour certains.

    Vous avez ici la primeur sur mes cogitations. 

    Certes, le challenge est grand et les dés sont pipés. Je risque bien sûr de me casser la margoulette car en jetant des milliards tous azimuts aux gilets jaunes Macron a ouvert la Boite de Pandore et, comme il n’a pas précisé qu’il ne s’agissait pas d’une Corne d’Abondance, la France s’est instantanément divisée en plusieurs dizaines de factions et de lobbys qui se bousculent au portillon de Bastille à Nation pour réclamer eux aussi leur cadeau du Père Noël.

    Il reste bien sûr quelques retardataires qui croient avoir vu le loup ou n’ont pas compris que c’est Open Bar pour tous, mais la mobilisation générale ne saurait tarder.

    Donc je dois trouver comment sortir de ce « diviser pour mieux se planter » sans que cela ne coûte trop aux quelques gaulois réfractaires qui ne pensent pas que verser des sous dans ce tonneau des Danaïdes aboutira à autre chose que mettre la clé sous la porte.

     

    Le plus dur sera de garder la tête sur les épaules et trouver les mots pour contrer efficacement les idées que véhiculent les éminents journalistes et économistes qui me parlent dans le poste et qui me répètent à l’envie qu’il suffit d’emprunter puisque, selon eux, cela ne coûte rien.

    En effet, leur méconnaissance de l’économie les amène à croire que les taux d’intérêts faibles, réduits ou négatifs sont une aubaine qui permet d’emprunter sans se soucier de rembourser. J’ai même entendu une contradiction effarante à cette pensée stupide. Cela venait d’un ponte du lobby des hôpitaux qui affirme que si l’état effaçait la dette des hôpitaux cela ne servirait à rien car elle se reconstituerait immédiatement.

    Personne n’imagine qu’il faudra quand même rembourser un jour (c’est pourquoi je ne proposerai pas d’emprunt qu’il faudrait rembourser dans l’immédiat) et que les taux favorables d’aujourd’hui sont un baiser de Judas qui ne saurait effacer l’épée de Damoclès d’une remontée brutale des taux.

    Celle-ci n’est pourtant pas à exclure et une telle remontée des taux plomberait définitivement notre économie.

    Mais personne n’en parle. Pourquoi ce motus et bouche cousue ? Mystère et boule de gomme !

      

    Et ceci n’était qu’un exemple ! 

     

    J’ai donc du pain sur la planche et ce n’est pas une planche de salut qu’on a savonné pour Macron  !

     

    Alors puisque Macron me donne carte blanche, sans tourner autour du pot, j’ai tombé la veste et me suis jeté à l’eau pour prendre ce problème à bras le corps et j’ai travaillé d’arrache pied comme un malade pour essayer de vous en boucher un coin.

     

    Je sais que pour cette tâche herculéenne il n’y a pas de voie royale et qu’il me faut surtout éviter l’enfer des Champs Elysées, je ne vois donc qu’un passage étroit vers le nirvana de la réélection de Macron qui est bien la cible et je vais exposer ici mes propositions pour l’atteindre.

     

     

    Les sous sont le nerf de la guerre.  

     

    Certes réformer est impossible quand on est fauché comme les blés, mais je commence par un pied de nez à Bruxelles en proposant un emprunt national massif et sans y aller avec le dos de la cuillère :

    100 milliards d’euros remboursable à 10 ans ou plus car on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.

     

    Notez qu’au bout de 2 kinkénats Macron ne sera plus là pour avaler la pilule amère du remboursement et entre temps, --avec les taux négatifs actuels à 0,2%-- c’est 200 millions d’euros par an qui tomberont dans l’escarcelle de l’état et qui, sans lui faire des couilles en or, mettront un peu de beurre dans ses épinards.

     

    Abondance de biens ne nuit pas mais que faire de ces milliards supplémentaires ?

    Je propose que, pour avoir le vent en poupe, Macron montre qu’il a le cœur sur la main.

    J’envisage plusieurs projets qui, en parallèle, apportent des solutions aux problèmes les plus pressants car il faut battre le fer tant qu’il est chaud.

     

     

    Les ronds-points.  

     

    D’abord je propose que, en deux temps trois mouvements, l'on truffe la France de ronds-points.

    Il en faudrait partout, sur toutes les routes, et pas seulement quand elles se croisent.

    Avec ces ronds-points on pourrait rétablir la vitesse limite à 90 km/h ce qui serait apprécié par beaucoup d’électeurs sachant que l’augmentation des ronds-points empêcherait de trop appuyer sur le champignon (qui va piano va sano !).

    Cerise sur le gâteau, cette profusion de ronds-points éparpillerait les gilets jaunes qui seraient ainsi disséminés à travers des milliers de ronds-points donc moins nombreux et moins visibles sur chacun d’eux. Je ne veux pas casser du sucre sur le dos des gilets jaunes mais mes ronds-points rendraient leur présence tout à fait gérable et la gêne beaucoup moindre que celle des ronds-points actuels.

    Ce serait peut-être la fin des haricots pour ces vaillants contestataires qui n’ayant plus le vent en poupe, cesseraient de nous en faire voir des vertes et des pas mûres et rentreraient peut-être chez eux la queue entre les jambes pour enfin y rester.

     

     

    Les retraites.  

    Macron a fait de la suppression des régimes spéciaux le fer de lance de ses réformes.

    Cependant je pense que son nivellement par le bas ne vaut pas tripette. Il veut raboter les avantages acquis des uns pour les ramener au même niveau que les autres ce qui met le feu aux poudres. Il est donc urgent qu’il change son fusil d’épaule.

    Sans se mettre martel en tête, il serait beaucoup plus intelligent et beaucoup plus acceptable par la population de généraliser à tous les avantages aujourd’hui réservés à certains. Ce serait une sortie honorable par le haut du bourbier dans lequel cette promesse nous a tous mis. Et, grâce à mon emprunt, Macron pourrait cracher au bassinet car il aurait de quoi faire bouillir la marmite (il en resterait même un peu pour mettre à gauche !). Et si vous me dites que ça va coûter la peau des fesses je vous répondrais que certes cela va coûter bonbon mais que la fin justifie les moyens et qu’on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs.

     

    Grosso modo, voilà ce que je propose :

    ·       Donnons à tous les français les avantages sociaux aujourd’hui réservés aux seuls sénateurs.

    ·       Comme pour les fonctionnaires l’emploi de tous serait dorénavant à vie et la retraite correspondante assurée pour tous à la fin de leur vie active.

    ·       L’âge minimum pour faire valoir ses droits à la retraite devrait être de 42 ans, à condition bien sûr d’avoir cotisé au moins 15 ans, comme c’est déjà le cas pour les agents de l’Opéra de Paris.

    ·       Le calcul des droits pour la retraite pourrait être simplifié pour tous et le montant versé pourrait être, comme pour les régimes spéciaux, basé sur le seul dernier salaire.

    Disons 80% voire 100% de ce dernier montant histoire de charger la barque.

    Et pour être plus juste, justement, Macron ne devrait pas faire l'impasse sur certains nivellements que les vieux pourraient vraiment apprécier, comme forcer la SNCF à aligner le prix des billets de tous les retraités sur celui des retraités de sa propre boite. De même, il serait honnête et juste que tous les retraités puissent se chauffer chez eux au même tarif que les anciens d'EDF. 

    Fini les reconstitutions de carrière et du calcul fumeux des droits basés sur des critères plus ou moins acceptables tels que les cotisations prélevées sur les salaires.

    ·       Si tous obtiennent enfin les mêmes retraites, il faudra aussi, par souci d’équité, calculer les cotisations prélevées sur les salaires des actifs (régime de base et retraites complémentaires) avec le taux appliqué pour les fonctionnaires.

     

    La réaction des syndicats sera cousue de fil blanc, on est coutumier du fait et c’est connu comme le loup blanc, ils chercherons la petite bête pour donner du fil à retordre à Macron et ils refuseront de fumer le calumet de la paix avec lui suite à de telles mesurettes. Et même s’ils continuent d’engueuler Macron comme du poisson pourri je me dis que qui ne tente rien n’a rien et que s’il faut essuyer les plâtres de la déconvenue des syndicats, amen.

    Laissons les cracher dans la soupe et gardons la tête sur les épaules.

     

     

    La grogne.  

     

    La colère de la rue qui s’abat sur Macron comme la vérole sur le bas clergé, est une épine dans le pied du président et peut-être même son talon d’Achille. S’il continue d’être bavard comme une pie, ses remarques acerbes lui en feront baver des ronds de chapeau et il prendra un râteau en 2022.

    Donc motus et bouche cousue, il ne faut surtout pas braquer la France qui soutient massivement les gilets-jaunes et leurs démarches de protection des casseurs.

     

    Aussi, sans enfoncer de portes ouvertes, je conseille au président de maintenir la spécificité française qui consiste à ne pas intervenir ni auprès des casseurs, ni des fouteurs de merde, ni des terroristes qui ont le droit de s'exprimer librement dans notre pays car, contrairement à tous les autres pays du monde, nous avons un sens aigüe de la liberté que nous envient bien sûr nos voisins mais qui remplit aussi d’admiration les contestataires d’Amérique latine, des USA, de Chine et Hong-Kong, de Singapour, d’Iran et d’ailleurs.

    De partout ailleurs en fait, où manifester n’est pas forcément synonyme de casser, brûler, voire tenter de tuer !

    Mais moi je dis qu’il vaut mieux faire envie que pitié.

    En effet, il faut en finir avec l’idée que l'habit fait le moine et, par conséquent, ni les gilets jaunes ni les blousons noirs ne doivent être ostracisés.

    Si on en croit Brassens, quand on est con on est con mais l'habit ne fait rien à la chose.

     

     

    Méfions nous.  

     

    D’aucuns diront que je ne suis pas sérieux et que mes diatribes, amalgames, litotes, exagérations, etc. mettent de l’huile sur le feu et risquent de perturber mon lecteur qui aura peut-être entendu un autre son de cloche à la télé.

    Certes chacun doit voir midi à sa porte mais, avant de critiquer mes propositions, je vous conjure d’avoir le même sens critique lorsqu’il s’agit de celle venant des médias.

    J’illustre mon propos avec cet exemple que j’ai recueilli hier en zappant …

    Un journaliste de CNEWS, Marc Menant pour ne pas le nommer (que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam), parle beaucoup ; il  est peut être le seul à aimer s’écouter mais je dois avouer que je l’ai aussi entendu.

    Donc hier (20/11/2019), il parlait des saloperies de les industriels ajoutent à la nourriture qu’ils nous préparent et il en a cité 3 catégories (rehausseurs de goûts, conservateurs et colorants) et, selon lui, il s’agirait de 170 millions de tonnes que nous ingurgiterions chaque année.

    Les autres commentateurs et journalistes présents ayant opiné du chef (pourquoi ? mystère et boule de gomme !), cette information doit émouvoir tous les téléspectateurs qui risquent donc de la gober sans piper.

    Je ne mange que très rarement de ce pain là (les plats préparés par l’industrie) mais je partage quand même l’émoi suscité par cette révélation. Cependant, comme le chiffre parait plutôt élevé, j’ai pris ma calculette et voici ma conclusion (basée sur une estimation au pif du nombre moyen de gens consommant des produits avec ces additifs chaque jour) :

     

     

     

     

     

     

     

    S'il ne s'agit que de la France

    Si c'est au niveau du monde

     

     

    Tonnage des produits chimiques incriminés

    17 000 000

    17 000 000

     

     

    Millions d'habitants concernés (estimation non vérifiable)

    17

    2 000

     

     

    Consommation annuelle par tête de pipe concernée

    1 000 000 Kg

    8 500 Kg

     

     

    Quantité moyenne de ces merdes absorbée par tête de pipe et par jour

    2 740 Kg

    23 Kg

     

     

    Quantité de nourriture avalée par chacun chaque jour                         (taux de 1% de merdes retenu)

    274 000 Kg

    2 300 Kg

     

     

     

     

     

     

    Comme ces additifs représentent certainement moins de 1% de la nourriture avalée et comme il doit y avoir des jours sans, cette estimation sous-évalue probablement la quantité de nourriture correspondante.

    Donc chaque français concerné doit avaler plus que 274 tonnes de nourriture par jour et s’il s’agissait d’une production mondiale, chaque personne concernée consommerait beaucoup plus que 2 300 Kg de nourriture par jour.

     

    Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, la télé c’est bien pour nous distraire mais pas forcément pour nous informer. Quand les journalistes, les économistes ou les politiques parlent on a une tendance naturelle à les croire alors que, souvent, on est mieux informés quand on oublie d’allumer le poste.

     

    Honni soit qui mal y pense et à bon entendeur salut.  Fermez le ban !

     

     

     

     


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