On est en France et Amazon semble l’avoir mal intégré dans son biznez plan !

Alors le tribunal de Nanterre saisi par un syndicat a décidé qu’Amazon devait impérativement limiter son activité dans l’entrepôt français aux marchandises essentielles c’est-à-dire l’alimentaire, l’hygiène et les appareils médicaux !

En effet, le syndicat ayant souligné notamment que « dans les entrepôts, on a expédié des jeux vidéo » que des français confinés avaient dû commander pour occuper leurs enfants, on s’attendait donc à une sanction énergique du juge.

Ainsi contraint, Amazon doit réduire la voilure dans cet entrepôt et mettre de nombreux salariés au chômage technique. C’est certainement l’objectif du syndicat dont les adhérents préfèrent certainement toucher seulement 84% de leur salaire mais rester chez eux à jouer aux jeux vidéo.

Qu’en est-il pour Amazon ? 

Sous le coup d’un référé Amazon dit, pour se défendre, qu’ils saisissent la justice.

Ils feront certainement valoir les arguments qui militent pour une distribution large de produits divers que les consommateurs ne peuvent plus se procurer dans les magasins qui sont fermés.

Ils souligneront certainement que ces livraisons à domicile rendent le confinement plus supportable donc renforce notre adhésion à son principe.

Ils souligneront aussi, que ce n’est pas en poussant leurs clients à se tourner vers les autres majors de la VAD comme

     les 3 Suisses  -  Auchan  -  BHV  -  Bijoudumois  -  But  -  Carrefour  -  Cdiscount  -  Darty  -  Decathlon   -  Delticom  -  

     Etam   -  E.Leclerc  -  Fnac  -  France Loisirs  -  Françoise Saget  -  Grosbill  -  Kiabi  -  Laredoute  -  Leroy Merlin

     Linvosges  -  Louis Pion  -  Louis Vuitton  -  Mistergooddeal  -  Monoprix  -  Norauto  -  Priceminister

     Rueducommerce  -  Sephora  -  Showroomprivé  -  Vente Privée  -  Virgin Megastore France 

etc. etc. etc.   que le syndicat obtiendra mieux satisfaction sur ses griefs.

En attendant le procès sur le fond et les appels éventuels Amazon continuera à répondre aux demandes de ses clients mais devra expédier les achats seulement à partir des entrepôts qui ne sont pas visés par la décision précitée.

Pour ce faire Amazon devra certainement renforcer ses équipes dans ces autres entrepôts de l’UE.

Les acheteurs éventuels qui connaissent la décision de justice, pourront croire qu’Amazon n’est plus en mesure de livrer autre chose que des yaourts. Ces acheteurs risquent donc de se tourner vers d’autres sites pour être approvisionnés. Le chiffre d’affaire français d’Amazon sera donc réduit et les impôts d’Amazon en France, déjà très bas, seront aussi réduits.

A terme, ces renforts qui consolident le biznez hors de France et la perte d’activité au profit de la concurrence, risquent d’amener Amazon à réduire ses recrutements sur notre territoire.

Qu’en est-il pour moi ? 

La livraison de certains achats sur Amazon risque d’être légèrement retardée si maintenant les produits attendus ne suivent plus la route optimale pour être livrés.

Si cela me gêne je devrai donc me tourner vers Cdiscount ou un autre.

Pour conclure, je me réjouis de voir que nos syndicats restent vigilants et agissent pour la défense de leurs adhérents.

Je m'étonne quand même que les non-adhérents ne réagissent pas vivement eux aussi, pour défendre leur entreprise et les emplois y afférents. 

Je félicite le juge qui a pris la sage décision de sanctionner Amazon qui n'est pas une entreprise française et qui n'est pas aimée en France, même si on peut s'interroger sur un pays qui recrute des juges qui ont une connaissance discutable du droit et un manque de bon sens patent.

Bref, les juges qui ont eu l'excellente idée de créer leur mur-des-cons, devraient certainement l'enrichir équitablement car, à ma connaissance, il ont oublié d'y épingler au moins un syndicat et au moins un juge.